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Je suis un humaniste qui a toujours eu comme objectif l'atteinte de la condition d’honnête homme au sens du XIXe siècle et qui a embrassé l'état de spécialiste du savoir dans ce but de non spécialisation. Je continue à faire marcher mes "petites cellules grises" en m'intéressant à tout et à tous .

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jeudi 4 octobre 2007

Techno web

Direction Informatique

La survie des mieux adaptés

01/03/2006 - Quand Darwin a élaboré son grand principe de l’évolution des espèces, il était sans doute loin de se douter qu’on l’appliquerait à la dynamique des organisations à l’ère de la société de l’information.

Patrice-Guy Martin


La capacité de s’adapter à son environnement et à en exploiter les ressources est, selon Charles Darwin, le principal moteur qui conditionne les mécanismes de sélection naturelle et qui décide en bout de ligne, quels sont les types de changements évolutifs qui risquent d’avoir du succès et qui doivent être retenus. C’est essentiellement en se basant sur ces principes que le naturaliste britannique expliquait l’évolution des espèces dans son ouvrage, De l’origine des espèces, publié en 1859.

Tous les articles que vous lirez dans la section économie de votre quotidien favori ou dans nombre de magazines spécialisés, la plupart des reportages et des analyses d’experts de tout acabit qui traitent du monde des affaires n’oublient jamais de faire référence aux conditions du marché qui sont en changement constant. Les écosystèmes économiques sont « vivants » et évoluent sans cesse. La comp;eacute;tition est globale et il n’y a que les mieux adaptés qui survivront. C’est inéluctable.

Dans ce contexte, les technologies ont un rôle extrêmement important à jouer. Elles contribuent à modifier les conditions environnementales à toute vitesse et elles fournissent les moyens de s’adapter pour évoluer au même rythme, permettant ainsi aux organisations de tirer leur épingle du jeu et survivre.

Notre monde n’est plus que global, affirme les analystes de la firme de conseil en gestion McKinsey, il est instantané. Notre manière de travailler doit s’adapter à ces conditions et les outils technologiques sont essentiels pour nous permettre de suivre la cadence. Deux milliards de personnes utilisent des téléphones mobiles, ce qui signifie qu’on peut les rejoindre en tout temps, et nous nous échangeons trois trillions de courriels par année, auxquels nous nous attendons souvent à avoir une réponse immédiate.

Nos besoins en information sont croissants, sauf qu’en même temps nous avons désormais accès à une masse d’information en croissance exponentielle. McKinsey mentionne que nous effectuons, globalement, un milliard de recherches quotidiennes sur Google pour trouver ce que nous cherchons.

De plus en plus d’entreprises mettent en place des systèmes qui aident les gestionnaires à prendre des décisions, soulignent encore McKinsey, transformant la gestion de plus en plus en une science et de moins en moins en un art. Nous l’observons régulièrement : tel système de forage de données analyse les variations de comportement chez les clients d’une entreprise, un système de gestion des relations clients mesure le nombre de plaintes sur un produit spécifique, un outil de rapport permet d’évaluer l’efficacité des campagnes publicitaires sur le Web, etc.

Les technologies ont un impact majeur sur notre façon de gérer, de communiquer et d’interagir. Pour survivre, il faut s’adapter et tirer le meilleur des ressources que sont les technologies. On ne peut malheureusement plus se permettre de rester en marge de tout cela et se refuser de suivre l’évolution technologique.

Les organisations, grandes et petites, ont souvent tendance à réfléchir en termes d’économies de coûts ou de hausse de productivité pour analyser la justification d’un projet ou d’un investissement technologique. Je crois qu’il faut absolument ajouter à l’exercice, l’analyse concurrentielle et la capacité de survie. Les technologies sont devenues un investissement obligatoire pour assurer une croissance, si ce n’est pour se maintenir en place. Si les concurrents le font, il nous faut également le faire, car l’effet de levier dont on pourra profiter en le faisant ne se mesure souvent pas en dollars au préalable et l’investissement de rattrapage que cela pourra demander plus tard risque d’être trop important et nous expose à des risques majeurs.

L’histoire du monde est truffée d’espèces disparues qui n’ont pas su s’adapter aux conditions environnementales changeantes. Je préfère être de celles qui survivent.

Patrice-Guy Martin est rédacteur en chef du magazine Direction informatique.

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